mercredi 1 septembre 2010

Pas perdus


Nous étions à la recherche des images et des sons de Bruxelles, et nous sommes arrivés aux mouvements de danse cachés dans une salle quasi clandestine, aux souflements presque muets des danseurs, producteurs d'un art intime, d'un spectacle introspectif.


Aujourd'hui, le chemin qui achève est le début du film... "Pas perdus" est le titre choisi par Tobie, qui résume un état d'esprit collectif, qui est l'esprit du studio de création et danse "Le chien perdu", de Stef Meul, l'artiste qui l'a mis en place, de ceux qui le visitent tous les mercredis soir, à la recherche d'un rythme interne, exprimé et partagé avec les autres par la danse contact. Ce pretexte tactile pour communiquer avec les autres; cette entente tacite sur le respect et la serenité, qui nous sépare du quotidien et nous rapproche à notre petite réalité.

Nous avons maintenant un courtmétrage documentaire, oui. Un résultat concret. Mais aussi derrière ce "produit audiovisuel", un voyage, une expérience appuyée par une équipe, la complicité de rencontres emmenées par le hasard, et par notre volonté de rencontrer la beauté.

Merci à tous ceux qui ont participé à ce petit bout de chemin, dans lequel aucun pas est perdu.

Le film sera présenté demain au Festival de Films du monde dans le cadre de la présentation spéciale des exercices "Images et voix" et deux autres portraits croisés de l'INIS, présentés tous en Grande première.

Merci à L'INIS, à l'IAD et à l'Office Québec Wallonie Bruxelles qui ont rendu cette expérience possible!


2 septembre 201018:00:00CINÉMA ONF ONF.02.3 Français
4 septembre 201019:30:00CINÉMA ONF ONF.04.3 Français


mercredi 4 novembre 2009

Une bombe qui transforme



Gaëtan Tarantino nous a été présenté par An, notre nouvelle amie d'une immense générosité qui travaille aussi dans le mileu sociale, avec la mère de Jean-François, preneur de son de l'IAD sur notre projet.

Son histoire est bien simple: il a toujours voulu écrire son nom sur les murs. Voilà. Pourtant ses graffitis lui ont apporté beaucoup de problèmes dans sa jeunesse: Il était considéré vandale et a même été condamné à un an de prison à cause de ses nombreuses "interventions visuelles urbaines illègales".


"Je ne trouvais pas ça normale de faire de la prison pour dessiner", nous dit-il. Il s'est donc proposé de se libérer. Il a préparé son dossier, et après une lutte acharnée, a réussi à se faire pardoner par le Roi! Son histoire a été une bombe pour les médias locaux, et ceci lui a servi pour transformer la perception des graffiteurs et bâtir des projets culturels qui illuminent aujourd'hui des murs à Bruxelles, gérés par la ASBL qu'il a créé.

Aujourd'hui, après plusieurs années de perséverence et quand il vient d'acceuillir deux jumelles, Tarantino nous montre avec fierté les résultats de sa gestion dans les espaces qu'il a rèussi à ouvrir. Une station du Tram au complet graffitée par des artistes urbains, un hangar de 5000 mètres carrés cédé pour developper des activités avec les jeunes.


Dans sa révolution personelle, il a réussi à transformer son addiction à la bombe, en passion et bombe de transformation pour les jeunes de la communauté bruxelloise.

Elecsolutions



Si jamais vous avez un doute ou une question concernant les strégies d'épargnement d'ènergie, n'hesitez pas à écrire à Elecsolutions. Nicolas se promène dans les rues de Bruxelles et fait de la pédagogie environnementale, parcequ'il pense que l'ignorance généralisée est inacceptable. Il a bien amménagé son Transporteur pour capter l'énergie solaire, charger les batteries du véhicule et faire bouillir de temps en temps de l'eau pour un bon thé.


J'ai croisé Nicolas au marché d'Anderlecht, il s'est tout de suite ouvert à mes questions et j'ai vite compris que sa mémoire et sa connaissance des enjeux environnementaux dépassent de loin les miennes. Tout en ayant une vie complètement en dehors du système, il espère que les messages qu'il enregistre dans son magnètophone, alimenté par le soleil, rayoneront bientôt, puisque c'est urgent.

Sur le quai

Le rytme des dimanches, ça parle beaucoup de chaque ville. À Bruxelles, le jam de danse contact nous ammène ensuite au SQAT ce dimanche là. Sébastien, un des danseurs, nous parle d'une table d'hôte, un squat au bord du quai. Nous-y arrivons, il s'agit bien du même quai dans lequel nous avions rencontré l'arc-en-ciel. Un groupe de jeunes s'est appropié de cet endroit de trois étages, l'ont réparé et maintenant font des recontres culturelles, des concerts et des repas entre les collaborateurs et les artistes.


Pour une première bière, la chargée du bar m'explique qu'ils prefèrent distribuer Zinne Bir, une bière équitable et locale, pour faire face au marché des grandes bières comme Jupiler.

Après la bouffe, nore meilleure et moins chère depuis notre arrivée, le concert commence. Un mèlange de hip-hop et hard core industriel en anglais, par un groupe musiciens arrivés de la Suisse. Nous apprécions bien l'ambiance décontractée et les rythmes nouveaux. Encore une trace de la rivière cachée.

jeudi 29 octobre 2009

Ludotobie

Carlos et Julie nous ouvrent les portes de leurs activités quotidiennes. Ce couple d'artistes developpe des activités dans lesquelles ils utilisent la danse, la photographie, la vidéo et le jeu! Ils orientent ces activités vers la communauté d'Anderlecht. Carlos nous invite à l'inauguration d'une exposition de photos realisées par des interevenants sociaux, qui visera dans une deuxème étape à inviter les habitants du quartier à prendre des photos. Nous-y rencontrons un vaste réseau d'intervenants impliqués aux problématiques du logement à Bruxelles. Ensuite, Julie Duquesne nous invite passer l'après-midi à jouer. Oui, à jouer avec les enfants du quartier d'Anderlecht, à la ludothèque à laquele elle passe ses mercredis après-midi et les samedis matin.

Elle nous montre la vaste collection de jeux et jouets disposés pour la communauté, dans le cadre de ce projet qui vise à encourager le jeux comme dynamique familiale, comme option pédagogique face à la violence si présente dans ces quartiers. Le nom de se projet, Ludartek, reflète le désir d'articuler arts et jeux comme méthode de travail avec la communauté. Cet espace est ouvert à tout le monde, et des enfants de toutes les origines, surtout arabe, arrivent graduellement jusqu'à en faire une véritable fête ,à échelle , de quartier. On nous avertit cependant qu'il faut faire attention à ne pas trop deranger les jouers avec notre désir de tout prendre en photo.

Tobie et moi faisons le tour de plusieurs jeux et petit à petit commençons à appuyer les animées animatrices. La salle aux déguisements s'ouvre, des Spiderman avec le masque à l'envers, des princesses, cowboys et lutins se promènent partout. Nous passons petit à petit d'étrangers à amis pour l'après-midi.

Nous commençons à comprendre qu'il s'agit bien de beaucoup plus que jouer. Chaque animateur s'investit dans l'activité, dans l'enseignement de la générosité, la patience, dans une perspective qui s'éloigne de la concurrence et vise stimuller l'imagination dans la vie en communaué. Jouer à une vie ludique...

lundi 26 octobre 2009

La danse aux Marolles

La grippe de Tobie me permet de reprendre le blog. Nos expériences du début de voyage fûrent si intenses et variées, que le virus l'a frappé de toute sa force. Mais bon, cela ne nous arrêtera pas! Un de nos points de repère, déjà même dans notre projet envisagé au mois de juin, était le Marché de Jeu de Balle, au quartier des Marolles, un quartier de grande densité de population arabe. Nous avions raison d'en être intéréssés: il s'agit d'un marché fascinant qui regroupe les couleurs bruxelloises et au même temps garde une sonorité arabe berçante.

Les objets innombrables, les interjections sacadées, les négociations ardues s'entrecroisent pendant que nous cherchons dans les milliers d'objets, la prochaine rareté inutile qui deviendra un trésor. Tout d'un coup plusieurs vendeurs commençent à courir vers l'un des coins. Et bien, ils courrent parce que le couscous vient d'arriver. Ils mangent à plusieurs avec un plaisir seulement comparable à celui que je vis quand je retrouve l'arepa e'huevo.

Ce marché a lieu à tous les jours dès 4 heures du matin jusqu'à 2 heures l'après midi ,et grandit notamment les dimanches. À tous les jours ses objets sont déballés, vendus, emballés, remplacés, et font manger des dizaines de familles. Des touristes explorent, des membres de la communauté s'y habillent, des documentaristes y cherchent un sujet... plusieurs mystères entourent la dynamique de cet endroit: Où est-ce qu'il vont chercher tout ce stock? Où est-ce qu'ils le stockent? Comment ils calculent la bussiness? Ce petit chaos est armonieux, on voit déjà l'expérience des vendeurs, la serenité des uns, la ruse des autres, des savoirs millénaires sur tout et n'importe quoi; des antiquités, de l'usagé et du neuf. On y trouve simplement tout. Et tous.


On y voit aussi comment les objets ressemblent à leurs vendeurs et se retrouvent dans leurs acheteurs. La marchandise, c'est le rythme de chacun, un deal permanent entre la séduction et la curiosité qui crée un univers unique. Au fil des accessoires, des couleurs et du pouvoir de deal, on a beaucoup eu du plaisir à découvrir ce marché d'identités.


Place du Jeu de Balle
1000 Brussel Stad - Brussel


dimanche 25 octobre 2009

La grippe frappe un documentariste

Ce blog vous semblera assez peu actif ces jours-ci étant donné l'état de son auteur. En effet, la grippe n'a fait qu'une bouchée de moi depuis jeudi dernier et ce n'est pas fini. Je suis maintenant persuader que le fait d'embrasser tout le monde sur la joue( même si la coutume locale ne suggère qu'un seul bec) n'a sûrement pas aidé ma cause durant l'épidémie mondiale. Ne vous inquiètez pas pour moi Daniel Rodriguez, mon producteur, veille sur moi. Je refais surface le plus tôt possible.