jeudi 29 octobre 2009

Ludotobie

Carlos et Julie nous ouvrent les portes de leurs activités quotidiennes. Ce couple d'artistes developpe des activités dans lesquelles ils utilisent la danse, la photographie, la vidéo et le jeu! Ils orientent ces activités vers la communauté d'Anderlecht. Carlos nous invite à l'inauguration d'une exposition de photos realisées par des interevenants sociaux, qui visera dans une deuxème étape à inviter les habitants du quartier à prendre des photos. Nous-y rencontrons un vaste réseau d'intervenants impliqués aux problématiques du logement à Bruxelles. Ensuite, Julie Duquesne nous invite passer l'après-midi à jouer. Oui, à jouer avec les enfants du quartier d'Anderlecht, à la ludothèque à laquele elle passe ses mercredis après-midi et les samedis matin.

Elle nous montre la vaste collection de jeux et jouets disposés pour la communauté, dans le cadre de ce projet qui vise à encourager le jeux comme dynamique familiale, comme option pédagogique face à la violence si présente dans ces quartiers. Le nom de se projet, Ludartek, reflète le désir d'articuler arts et jeux comme méthode de travail avec la communauté. Cet espace est ouvert à tout le monde, et des enfants de toutes les origines, surtout arabe, arrivent graduellement jusqu'à en faire une véritable fête ,à échelle , de quartier. On nous avertit cependant qu'il faut faire attention à ne pas trop deranger les jouers avec notre désir de tout prendre en photo.

Tobie et moi faisons le tour de plusieurs jeux et petit à petit commençons à appuyer les animées animatrices. La salle aux déguisements s'ouvre, des Spiderman avec le masque à l'envers, des princesses, cowboys et lutins se promènent partout. Nous passons petit à petit d'étrangers à amis pour l'après-midi.

Nous commençons à comprendre qu'il s'agit bien de beaucoup plus que jouer. Chaque animateur s'investit dans l'activité, dans l'enseignement de la générosité, la patience, dans une perspective qui s'éloigne de la concurrence et vise stimuller l'imagination dans la vie en communaué. Jouer à une vie ludique...

lundi 26 octobre 2009

La danse aux Marolles

La grippe de Tobie me permet de reprendre le blog. Nos expériences du début de voyage fûrent si intenses et variées, que le virus l'a frappé de toute sa force. Mais bon, cela ne nous arrêtera pas! Un de nos points de repère, déjà même dans notre projet envisagé au mois de juin, était le Marché de Jeu de Balle, au quartier des Marolles, un quartier de grande densité de population arabe. Nous avions raison d'en être intéréssés: il s'agit d'un marché fascinant qui regroupe les couleurs bruxelloises et au même temps garde une sonorité arabe berçante.

Les objets innombrables, les interjections sacadées, les négociations ardues s'entrecroisent pendant que nous cherchons dans les milliers d'objets, la prochaine rareté inutile qui deviendra un trésor. Tout d'un coup plusieurs vendeurs commençent à courir vers l'un des coins. Et bien, ils courrent parce que le couscous vient d'arriver. Ils mangent à plusieurs avec un plaisir seulement comparable à celui que je vis quand je retrouve l'arepa e'huevo.

Ce marché a lieu à tous les jours dès 4 heures du matin jusqu'à 2 heures l'après midi ,et grandit notamment les dimanches. À tous les jours ses objets sont déballés, vendus, emballés, remplacés, et font manger des dizaines de familles. Des touristes explorent, des membres de la communauté s'y habillent, des documentaristes y cherchent un sujet... plusieurs mystères entourent la dynamique de cet endroit: Où est-ce qu'il vont chercher tout ce stock? Où est-ce qu'ils le stockent? Comment ils calculent la bussiness? Ce petit chaos est armonieux, on voit déjà l'expérience des vendeurs, la serenité des uns, la ruse des autres, des savoirs millénaires sur tout et n'importe quoi; des antiquités, de l'usagé et du neuf. On y trouve simplement tout. Et tous.


On y voit aussi comment les objets ressemblent à leurs vendeurs et se retrouvent dans leurs acheteurs. La marchandise, c'est le rythme de chacun, un deal permanent entre la séduction et la curiosité qui crée un univers unique. Au fil des accessoires, des couleurs et du pouvoir de deal, on a beaucoup eu du plaisir à découvrir ce marché d'identités.


Place du Jeu de Balle
1000 Brussel Stad - Brussel


dimanche 25 octobre 2009

La grippe frappe un documentariste

Ce blog vous semblera assez peu actif ces jours-ci étant donné l'état de son auteur. En effet, la grippe n'a fait qu'une bouchée de moi depuis jeudi dernier et ce n'est pas fini. Je suis maintenant persuader que le fait d'embrasser tout le monde sur la joue( même si la coutume locale ne suggère qu'un seul bec) n'a sûrement pas aidé ma cause durant l'épidémie mondiale. Ne vous inquiètez pas pour moi Daniel Rodriguez, mon producteur, veille sur moi. Je refais surface le plus tôt possible.

jeudi 22 octobre 2009

À quelques pas de la danse


Assis sur le plancher, à quelques pas de ces corps qui m'habitent maintenant, je comtemple une gestuelle qui me touche au plus profond de mon être. Je ne suis pas certain de savoir ce qui m'attire autant dans cet art et ce qui fait que je suis encore là ce soir. Ma fascination pour la beauté, l'attente de ces instants de magie qui n'arrivent qu'en improvisation. Je discute avec Lolita qui me dit que la danse se regarde mais s'explique difficilement. J'ai toujours pensé qu'un jour je travaillerais avec des danseurs. Peut-être que ce jour arrivera plus vite que je ne le pensais.

Dans les soirées d'impro comme celle de ce soir, se rencontrent la France, l'Allemagne, les USA, l'Argentine, Israel, l'Autriche, la Suède, la Flandre et la Wallonie. Un espace de rencontres à l'image de la ville de Bruxelles que je découvre à peine. Je reste fasciné par cette danse, ce mélange des cultures, ces rencontres éphémères. Blake vient s'asseoir à côté de moi et me dit que je suis à un pas d'entrer dans la danse. Je me dis qu'il a sûrement raison. J'en suis même persuadé, un jour cette danse ce sera la mienne.

mardi 20 octobre 2009

La rivière cachée


Avant de partir de Montréal, j'ai emprunté chez Carla et Antoine le livre La danza de la realidad. J'avais déjà entendu parler de la Psicomagia, d'Alejandro Jodorowski, et je m'étais dit qu'un jour je la croiserais dans mon chemin. Et voilà que je l'invite à m'accompagner dans ce voyage. Je ne sais pas encore très bien de quoi ce livre me parlera, mais les premières pages me font déjà penser à la beauté de l'interprétation, à la perception de l'univers comme un tout. Point. Je dirais d'ailleurs que c'est devenu pour moi une façon de comprendre, pour interpréter cette nouvelle réalité... Bruxelles. Depuis le début Tobie et moi avons établit tacitement ce qui devint notre "méthode de recherche": Dire oui à tout, rencontrer tous nos contacts qui auraient bien le temps de recevoir notre curiosité et nous raconter leurs histoires, partir là où elles nous emmèneraient, traverser toutes les portes ouvertes. Nous sommes ainsi partis un samedi après midi, à la recherche du début du fil d'une métaphore filée: La rivière cachée.

Nous avions l'intention de découvrir Anderlecht, un quartier très populaire. Ayant choisi une station de métro au hasard, nous sommes tombés sur un zone très calme, même froide, ou le seul truc remarquable fut une espèce de cabane sans toit disposée comme toilette pour les chiens. On était perdus. Ok, on a dit qu'on chercherait le début du fil, mais pas qu'on allait le trouver tout de suite (en fait, d'après moi la Psicomagia ne prônerait pas l'existnece d'un début de fil quelconque...bref). À notre deuxième arrêt, après quelques pas de marche, le panneau Zinnema nous attire, c'est une belle salle aux portes ouvertes avec des gens souriants qui nous acceuillent. Carlos Ramirez et Julie Duquesne, un couple d'artistes qui intègrent un collecif (www.teamintime.com), y inauguraient une exposition de photos qui lient danse et nature. Inti, leur fils d'environ deux ans, court partout dans la salle pendant que nos hôtes racontent des histoires en néerlandais, espagnol et français. Chanceux. Carlos nous raconte je pense qu'en espagnol parce que Tobie le suit en souriant, la légende à l'origine du nom de son fils: Inti, la leyenda. Cela me fait penser évidemment à Inti Illimani; Cet homme est déjà dans mon coeur. Dans un parcours frénetique dans ses interêts, qui ne sont pas peux nombreux, il nous raconte aussi l'origine du nom du théâtre: Zinnema.


Plusieurs mouvements artistiques - nous dit-il, empruntent le nom de la rivière Zenne, ou son prefixe zin, pour parler de tout ce qui est "la revindication de la liberté par l'art", "l'art pour l'émancipation". Il nous refère au site www.crearvalelapena.org, pour mieux comprendre. à l'échelle mondiale. C'est à dire en espagnol. Natalia Duque, ma très bonne amie de Cali et étudiante à L'INSAS, nous avait déjà parlé du mystère qui pour elle représente las canals à Bruxelles. Un jour, (n jour au XIXè) les autorités bruxelloises ont trouvé la rivière un peu trop contaminée pour qu'on le laisse à pleine vue. Le Senne à Bruxelles est caché, couvert par la ville. Mmmh... delicious. Depuis notre première rencontre avec Benoît, prof en réalisation à l'IAD qui appuie notre projet, je m'étais déjà demandé quelles étaient les manifestations populaires artistiques: l'art actif, lié à la politique. Voici notre réponse: La salle Zinnema. La carnaval du Zinneke Parade en mai, l'exposition www.zennestraat17.be qui finira le prochain week-end, pour n'en donner que quelques exemples, tous liés à la production et diffusion d'art pour la liberté.

Depuis mon expérience à Experimenta Colombia (valgan las redundancias), j'avais eu cette espèce de révélation renouvelée, en voyant à quel point l'oeuvre de certains artistes pouvait devenir direct, catalisateur-vulgarisateur des enjeux sociaux que les sciences sociales arrivent (arrivons? Audiovisuel=science sociale +ou- art?) à peine à décoder. La Internacional Errorista ou les témoignages des Mamos dans Palabras mayores de Pablo Mora, m'ont déjà fait repenser au rôle "traducteur" de l'art, aujourd'hui comme toujours oui, mais ayant un rôle bouillonant à l'état actuel des outils et de la temperature des humains. Si nous allons bientôt exploser dans un orgasme d'humanité, pourquoi pas un bon chapuzón dans la rivière de l'art qui bouillit.

Je pense au lien avec La danza de la realidad quand le regard de Tobie se pose avec passion et patience sur nos amis danseurs. Mais bon, les liens, ainsi que les rivières et les entrées de blog, sont infinits.






Instant de danse


Le silence s'empare du local où je me trouve pour trouver l'inspiration. Ma recherche avance et je me laisse porter par mes rencontres. Lolita, rencontrée par l'intermédiaire d'une amie, m'a invité au Studio Hybride pour assister à un atelier de danse. Plusieurs danseurs, professionnels ou non, se réunissent pour improviser une danse au rythme de chacun. Je ne peux qu'avoir de l'admiration pour ces gens qui osent se dévoiler de la sorte. Les danseurs s'abandonnent à leurs instincts et composent une chorégraphie au gré des corps qu'ils croisent et enlacent. Bien que le tout dure trois heures, j'ai l'impression de vivre chaque instant comme le premier. Ému, je contemple ces rencontres entre des corps muets qui nous parlent parfois du bout des doigts ou par des regards qui se perdent dans l'obscurité. Le claquement des pieds sur le sol et le souffle des danseurs imprègnent l'espace d'une musicalité qui fait echo à mes pensées du moment. Il y a parfois des instants de grâce comme celui-là. La danse fait maintenant partie de mon voyage. Je ne sais pas pourquoi mais mon chemin m'a mené à la danse et la danse me mènera vers autre chose.

samedi 17 octobre 2009

El aro iris/Arc-en-ciel



J'ai toujours pensé qu'un arc-en-ciel est le meilleur des indices d'être au bon moment, au bon endroit. Hier un grand arc-en-ciel nous a surpris au Canal du Bassin Vergote Dok. Nous avons pu voir des grands aménagements dans la ville, qui nous signalent que la ville est en permanente transformation. Des cartiers "effacés" au complet ont donné place aux nouveaux buildings, sûrement plus intelligents. Nous continuons à la recherche du pouls de la ville, en espérant trouver à a fin de l'arc-en-ciel ce que nous ne cherchons pas.


Adaptation

Nous en sommes au premiers jours de notre périple en Belgique. Nous consacrons beaucoup de temps pour nous installer et pour tenter de nous débrouiller dans notre nouveau milieu. Le transport en commun est un vrai bordel pour deux pauvres montréalais. Nous nous ajustons pour ce qui est de l'organisation du travail. Notre nouveau bureau se trouve dans un café dans le quartier St-Gilles. Nous commençons à explorer la ville et ses différentes réalités. Nous commençons aussi à rencontrer des gens pour discuter de notre projet et pour en connaître un peu plus sur la vie bruxelloise. Dans les prochains jours nous visiterons quelques quartiers dont anderlecht et les marolles. Quelques spectacles sont à notre agenda, entre autres une improvisation de danse qu'une amie nous suggère fortement. Nous souhaitons vivre la culture bruxelloise sous toutes ses formes. Allons-y.

jeudi 15 octobre 2009

Notre arrivée à Bruxelles



Après un décollage reporté nous sommes enfin arrivés par le TGV à Bruxelles mardi le 13 octobre. Nathalie Degimbe de l'IAD nous attendait. Elle nous offrira plus tard une première bière belge, ce qui fait d'elle une personne-ressource plus qu'appréciée. Nous habitons St-Gilles chez Diane Smith diplomée de l'IAD. Ici nous nous attendions à du temps moche, des nuages tout le temps et de la pluie. Contrairement à ce que l'on nous disait, il fait extrêmement beau en Belgique pour l'instant. Soleil et chaleur. La mer du nord est probablement baignable, si l'on considère que tout le monde nous a menti. Daniel et moi nous adaptons rapidement à notre nouvel environnement. La recherche-terrain commencera sous peu, mais d'abord nous découvrirons la ville...

lundi 12 octobre 2009

La partida

Nous voici réunis après plusieurs mois de chemins distincts. Tobie au Wapikoni mobile et moi à Bogotá, con Melissa sur Experimenta Colombia 4.0. Une fin de semaine intense Montréal, \ voir tous les amis, leurs différents trips, la fin de l'été, le début du nouveau cycle. Je me demande ce qui nous attend à Bruxelles, après mes approches aux nouveaux arts médiatiques et ce que j'imagine a été le parcours de Tobie, je souhaite que tout cela enrichisse nos découvertes bruxelloises. Bref, cette photo résume bien le point de rencontre et l'élan du départ. On dirait deux ados qui partent dans leur premier party, aucun préparatif n'est suffisant, des heures à parler dans le vide, les hypothèses improbables sur un univers méconnu et un seul point de repère clair et net: la plaisir de la découverte. J'ai bien hâte de voir Tobie en action; C'est un privilège pour moi et j'en suis reconnaissant. À ceux qui voient de quoi je parle, soyez attentifs, on vous tiendra au courant. Un abrazo, aqui vamos...